Leadership conscient

Leadership conscient

tiré de leadership spirituel, une solution pour le futur, new Special, 10/2020

 » Le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas  » A. Malraux

En viel anglais, le moth « leath » racine du mot leadership, prend un double sens : disperser et développer, étendre. Il évoque le franchissement d’un seuil et la fin des représentations dépassées. L’approche suscite élan et engagement autour de soi grâce à la compréhention cogtnitive du monde, un sens aigu du service des autres et du bien commun.

Alors que d’aucuns définissent notre époque comme volatile, incertaine, complexe et ambigüe (VUCA : Volatility, Uncertainty, Complexity and Ambiguity), la question du sens vient interpeller dirigeants et citoyens.

L’approche spirituelle transite par des valeurs universelles, pour occuper une position au sommet du développement de l’ensemble des systèmes. Le leadership spirituel est fondé sur l’inspiration du leader, ses facultés à stimuler, à influencer le moral et à motiver.

Selon Martin Seligman (2000), la force, la croissance, le bonheur et la créativité constituent le nouveau paradigme du leadership. Le leader valorise les personnes en les écoutant et en mettant en avant les besoins des autres avant les siens. Il construit un environnement en soudant les équipes, en construisant un univers relationnel qui rapproche les gens.

Il s’agit du leadership spirituel, du leadership conscient.

Three Crown Leadership

Three Crown Leadership

tiré de Triple Crown Leadership, Bob Vanourek, Gregg Van Vanourek, 2012

Triple crown leadership is about building Ethical, Excellent and Enduring organisations (3Es).

Compelling results are reached by leaders who navigate waters making judgement calls. Successful decisions are based on a combination of 3 traits : character (ethical), capabilities (excellence) and sustained superior performance (enduring).

Character is about how things are done, what is acceptable and suitable for the group, what fits. Character is based on integrity, motive and intent with people. An organisation needs to define a vision statement, which guides its activities and have a clear match with its leader’s values. Character is what stands out when you need to prioritise your actions during a crisis. Character runs through the whole organisation : the Board, the CEO, the Managers and the people without formal authority. It is the sign of strong stewardship. Leadership is a group performance.

Misfits include, people who : do not play well with others, rationalize unethical behaviour, intimidate others, attack people, whose negativity infects others, who acquiensce to a request knowing negative consequences will result, sabotage equipment/projects/colleages, hurt others while accomplishing things, who poison the culture. Misfits need to be removed (even if they are high peformers !).

” Every bird can fly faster in formation than they can alone “

Alignment is key to success, the organisation’s goals need to be clear. Alignement brings focus, builds trust, builds buy-in an commitment, creates the conditions for flow. Alignement has aspirational, strategic and executional purposes : aspirational (long term) : purpose, vision, values. strategic (medium term) : strategy, goals, people, structures. execution (short term) : processes, action plans, communication loops

” The signature of the truly great versus the merely successful is not the absence of difficulty, but the ability to come back from setbacks, stronger than before”

Turnaround adaptations are of 3 sorts : flips, back-to-normal and rebirths. Rebirths require several ingredients : a turnaround CEO (who believes success is a team effort and who proves to be realistic about the circumstances, optimistic about the ultimate success and productively paranoid about the risks), alignement with the Board, clear communication to all stakeholders, focus on the vision, psychological stability (via ventilation, priority setting, project setting, amnesty, an aligned turnaround team, an operating rythm with regular status reports, and a sanctuary to reach out and rest.

Indice d’autodétermination

Indice d’autodétermination

tiré de Finland, Norway and Sweden lead the world in 2020 Empowered People Index, new Special, 04/2020

Les individus à travers le monde demandent une société plus équitable, un accès accru aux opportinités et une chance raisonnable de décider de sa vie.

L’indice d’autodétermination (Empowered People Index, EPI) mesure le pouvoir de chaque individu dans sa société de déterminer son propre futur. Il répond à la question : quelle pouvoir avons-nous réellement d’apporter le changement dans nos sociétés ? L’indice est évalué sur la base de 3 familles de critères : la possibilité de scanner, la possibilité de traiter et la possibilité d’agir :

. la possibilité de scanner suppose un accès total à une offre diversifiée d’informations (liberté de presse, accès à internet, etc.)

. la possibilité de traiter, c’est la capacité de comprendre l’information scannée (accès à éducation, à l’electricité, à la protection, etc.)

. la possibilité d’agir se traduit par la transformation d’une initiative qui résulte des possibilités de scanner et de tratier (création d’entreprise, accès au crédit, au transport, etc.)

United People Global (UPG) est une association d’utilité publique et met à disposition le fruit de ses recherches.

Cultiver l’intégrité

Cultiver l’intégrité

tiré et traduit de 6 Steps to Leading a Life of Integrity, Robert Taibbi, 2017

On l’a ou non, semble-t-il, et elle est généralement associée à des leaders qui ont un compas moral fort, des principes clairs et cohérents, et la capacité à être profondément honnête avec eux-mêmes. L’intégrité fait partie de notre caractère.

Mais l’intégrité est en fait plus complexe ; elle comporte une autre couche qui est régulièrement mal comprise ou dissimulée. Le mot vient du latin integritas qui signifie entier ou complet ; il est lié à integrate, connecter. Et c’est aspect-là qui est le plus intriguant : l’intégrité en tant que processus psychologique représente la connection entre notre vie extérieure et notre vie intérieure, deux facettes qui s’unissent pour former un tout entier et cohérent. Dans notre société, il est plutôt rare de trouver une telle connection. La plupart des gens sont déconnectés de leur Moi véritable profond; quant aux autres, nous le révélons rarement. A la place, nous affichons une personne sociale au jour le jour, et avec le temps, nous commençons à croire que c’est ce qui nous sommes.

Avons-nous la capacité de cultiver et développer cette connection, notre intégrité ? Pouvons-nous façonner nos vies afin d’être comme ces personnes que nous admirons tant pour leur authenticité et leur honnêteté ?

Etape 1 : Découvrir notre vie intérieure

Si l’intégrité s’obtient en reflétant notre vie intérieure dans nos vie extérieure, alors le premier pas consiste à creuser et faire émerger qui nous sommes : l’unicité de notre vie intérieure. Quels sont nos talents particuliers, notre contribution unique au monde et aux personnes qui nous entourent ? Voici la marche à suivre :

1. Découvrir notre mission

Le point de départ à mener une vie intègre est de demander quelle est notre mission et quelles sont les opportunités pour la réaliser, et de garder ces questions à l’esprit au quotidien. Il est nécessaire de considérer et explorer nos passions, nos aspirations et nos motivations. Puis de les trier et les prioriser. Ensuite de réellement décider le sens que nous voulons donner à notre travail et à nos relations, plutôt que de se contenter de faire avec ce qui se présente à nous.

2. Trier les ‘il faut’ et les ‘je veux?

Se poser ces questions va enclencher un processus de découverte, qui risque d’être accompagné d’un défi psychologique et émotionnel. Si nous avons de la peine à identifier ce que nous ressentons réellement, c’est que nous sommes trop dans l’intellect.

Ecoutons notre coeur : car c’est là que notre passion, notre mission sont en lien avec nos ‘je veux’, nos désirs, nos sources d’excitation (plutôt que les ‘il faut’). Le passage des ‘il faut’ aux ‘je veux’ s’effectue en re-connectant notre cerveau à notre coeur, comme source d’action.

Cet ingrédient essentiel de l’intégrité nous invite à s’éloigner de la foule et à écouter notre voix intérieure.

3. Définir nos valeurs et notre vision

Nous avons une mission, notre instinct (nos tripes) et notre coeur, mais cela ne suffit pas. La clef réside dans nos valeurs. De façon similaire à notre mission, nos valeurs doivent émerger et évoluer, et comme pour la mission, il est essentiel de décider quelles valeurs et quelle vision nous voulons.

Le défi c’est de traduire nos valeurs en principes clairs de comportement. Dire par exemple que la famille est importante à nos yeux est certes une valeur, mais elle est trop vague et ne nous permet pas d’avancer de façon décidé. Que veut dire concrètement valoriser la famille ? Où se situe la famille dans notre échelle de priorités ? Quelles actions concrètes du quotidien reflètent cette valeur ?

Après avoir exploré le paysage de notre vie intérieure, nous allons maintenant aborder la seconde étape du processus : la mise en pratique dans notre vie extérieure quotidienne :

Etape 2 : Refléter notre vie intérieure dans notre vie extérieure

L’aspect psychologique est en quelques sortes terminé. Il s’agit de la transposition et la mise en pratique : être le reflet de notre vie intérieure.

1. Prendre des décisions claires

Considérons notre vie intérieure comme la source qui alimente notre vie extérieure. Alimenter est le mot clef ici, car il s’agit d’agir intentionnellement. A travers le filtre de nos valeurs, notre mission. notre instinct et nos désirs, nous prenons des décisions claires. Cela ne pas pour autant dire que nos décisions seront faciles à prendre : allons-nous accepter un travail moins stressant afin de passer plus de temps avec nos enfants, ou au contraire un travail plus stressant qui paie mieux afin de donner un meilleur niveau de vie à nos enfants ? Le choix n’est pas facile.

A nouveau, faisons le tri dans nos priorités et notre vision. Prenons notre temps.

Nous voulons éviter de dériver, d’oublier d’agir avec intention, ou encore laisser les circonstances de la vie nous emporter. L’intégrité nécessite d’éviter ces pièges courants.

2. Rester fidèle à nos engagements

Restons attentifs et assidus en nous posant les questions suivantes : Suis-je en train de vivre ma vie ? Suis-je fier de ma vie jusqu’ici en fonction de mes buts et mes désirs ? Il s’agit ici d’avoir le courage de nos convictions, la volonté de se mettre en avant et parler.

3. Rester ouvert au changement

Rester connecté à notre voie intérieure, et lorsque notre vie intérieure change, ce qui est très vraisemblable, prenons le temps de faire le tri, garder ce que nous voulons garder et lâcher ce que nous ne voulons plus. Et ensuite soyons audacieux, connectons nous et reflétons les changement de notre vie intérieure dans les actions de notre vie extérieure. Accepter et s’adapter au changement nous permet de garder alignées nos vies intérieure et extérieure.

Mener une vie intègre n’a rien d’une marche forcée, d’être une meilleure personne, faire plus ou encore suivre un nouveau ‘je dois’. Il s’agit plutôt d’être honnête avec soi-même et avoir l’audace d’écouter et d’accepter ce que nous disent, afin de devenir encore plus pleinement qui nous sommes déjà.

C’est un cheminement qui nous connecte à notre véritable Moi.

Changement par la transformation

Changement par la transformation

tiré de Organizational Transitions : Managing Complex Change, Richard Beckhard and Reuben T. Harris, 1987 et de managementstudyguide.com

Stace et Dunphy (2001) affirment qu’un changement par la transformation requiert une redéfinition de la stratégie globale de l’organisation, avec l’engagement des employés vers un processus de transformation et une réorientation de la culture de l’organisation toute entière. Pour Chapman (2002), le changement par la transformation nécessite des changements dans les attitudes, les croyances et les valeurs des employés.

Beckhard et Harris disent que les individus et les organisations changent lorsqu’ils résolvent l’équation suivante :

D x V x F > R

  • le mécontentement conduit à avoir envie de changer
  • les individus partagent une vision assez claire d’une situation future qui sera meilleure et qu’il est possible d’atteindre
  • un plan d’action pour y parvenir est accepté et précise les premiers pas à accomplir
  • la combinaison des 3 éléments ci-dessus est supérieure aux résistances au changement existantes

10 pré requis sont nécessaires pour un changement par la transformation :

  1. s’assurer de l’engament du top management au changement, qui sera visible à tous les membres de l’organisation
  2. rédiger une déclaration d’intention et une vision/direction future de l’organisation, ce qui va servir de boussole pour fixer les objectifs, les politiques et les valeurs
  3. construire une conscience commune du changement dans la perception des employés à propos de la nécessité de changer
  4. sélectionner une équipe de managers et influenceurs qui vont jouer un role crucial quant à l’adhésion de l’équipe aux changements et communiquer le changement à travers l’organisation
  5. générer une acceptation face au processus global du changement et de la transformation
  6. prendre conscience que la résistance au changement est inévitable et nécessite une prise en charge efficace
  7. éduquer et former les participants aux compétences nécessaires requises pour dépasser ces résistances face au changement et obtenir leur adhésion
  8. prendre des mesures pour éviter les reproches et les attitudes négatives qui pourraient générer de la résistance aux changements
  9. utilier les ressources appropriées pour faciliter le processus global de transformation et de changement
  10. garder des canaux de communication ouvert pour les processus clés, les erreurs, les défis et les lessons apprises grâce aux nouvelles initiatives

7 étapes vers l’entrepreneuriat

7 étapes vers l’entrepreneuriat

tiré et traduit de life entrepreneurs, christopher gergen and gregg vanourek, 2008

Mener sa vie

Certaines personnes font plus que vivre, elles mènent leur vie.

L’entrepreneuriat se compose de quatre parties : la création, l’engagement, la prise de risque et l’appropriation. Un entrepreneur crée une vie significative; il/elle dirige sa vie, avec volonté et direction.

« La vie est une aventure audacieuse ou elle n’est rien » Helen Keller.

Le chemin vers l’entrepreneuriat se compose de 7 étapes : découvrir son identité profonde, s’ouvrir aux opportunités, visualiser l’avenir, développer des buts et des stratégies, construire un réseau..

Découvrir son identité véritable

L’identité véritable est notre boussole, dans son centre se trouvent les valeurs et les intentions, elle incarne le première étape vers l’entrepreneurship.

Notre identité véritable se construit à travers des éléments internes (besoins, forces et passions) et des éléments externes (histoire personnelle, circonstances actuelles et relations).

Nos convictions (valeurs) et nos actes (comportements) doivent être alignés. Les raisons principales qui expliquent un écart entre les deux sont les suivantes : rester empêtré dans des engagements passés, gérer trop de choses à la fois, être un prisonnier des attentes d’autrui et être prisonnier du succès (Harvard Business Review).

La finalité est au centre de l’identité véritable, c’est notre raison d’être, notre vocation, notre mission. Elle nous connecte avec notre identité véritable. Nos valeurs et la finalité forment notre identité véritable. Nous la découvrons en étant authentiquement intègres (integer = entier, complet). L’intégrité, c’est la congruence totale entre qui nous sommes et ce que nous faisons.

S’ouvrir aux opportunités

Une fois notre identité véritable identifiée, nous devenons plus réceptifs aux opportunités qui résonnent avec elle. Nous devenons attentifs, et réalisons que beaucoup de limites sont illusoires. Nous devenons plus alertes. Entrepreneurs, nous sommes optimistes.

« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux » Marcel Proust

L’innovation, c’est la capacité à générer et mettre en oeuvre la créativité dans une situation spécifique. L’entrepreneur cherche des possibilités de changer la réalité de façon énergique. L’innovation perturbatrice représente la capacité à déstabiliser la technologie dominante, de façon éclairée.

Visualiser l’avenir

« L’âme ne peut jamais penser sans image » Aristote

Une vision est une image audacieuse et saisissante d’un meilleur avenir. Notre vision soit à la fois informer et inspirer. Elle décrit clairement où nous voulons aller et nous guide dans nos décisions. Elle doit être suffisamment claire afin de nous permettre de mesurer notre progrès pour l’atteindre.

Une affirmation écrite, notre vision décrit notre futur accompli. « Nous sommes ce que nous prétendons être » Kurt Vonnegut. Entrepreneurs, nous refusons la contrainte du présent. Nous imaginons le future, nous développons la clairvoyance, la capacité d’anticipation.

Notre vision est ancrée à qui nous sommes. Nous lui sommes fidèles. Alors que les circonstances peuvent être difficiles, nous restons humbles.

Notre vision doit être partagée avec nos relations, professionnelles et personnelles. « Les gens veulent généralement faire partie de quelque chose de plus grand, à la condition que cette chose fassent echo avec leurs valeurs et leurs principes conducteurs » traduit de True North, Bill George et Peter Sims

Développer des objectifs et des stratégies

Nos objectifs sont efficaces lorsqu’ils sont reliés à notre identité véritable et qu’ils incarnent nos valeurs. Nous les priorisons en considérant leur coût d’opportunité (la meilleure alternative pour investir mon énergie). La redevabilité de nos objectifs augmente lorsqu’ils sont spécifiques, définis dans le temps et atteignables. Des défis, certes, mais des défis atteignables.

Un plan stratégique permet à l’entrepreneur de réaliser sa vision et ses objectifs. C’est un moyen concret d’organiser nos priorités et de piloter des actions anticipées. Notre réalité présente est comparée avec avec nos objectifs futurs, nous mesurons la distance entre les deux ainsi que ce qui est nécessaire de faire pour combler l’écart. Une analyse SWOT est un bel outil à cet effet. L’efficacité des plans stratégiques se caractérise par une due diligence préalable, une attention et une flexibilité continues (écouter le marché), la prise de risques calculées (et la recherche d’un plan B), l’attrait, la mobilisation et l’habilitation des bonnes ressources.

Créer un réseau de personnes ressources

Les entrepreneurs efficaces développent des réseaux dynamiques : des racines, un système de soutien et des ressources enrichissantes à développer et nourrir. Les partenaires de vie, la famille et les amis, des mentors, des relations professionnels ainsi qu’un réseau étendu forment notre réseau.

Un réseau de personnes ressources est créée en encourageant des personnes à rejoindre notre mission, en suscitant leur intérêt. La capacité de persuasion prend racine dans l’authenticité, une appréciation claire de ce que nous savons et ce que nous ne savons pas. La confiance est également une composante essentielle, elle découle de l’intégrité. La réciprocité est la troisième composante fondamentale, recevoir et donner.

Une spirale de réseau positive naît lorsqu’une idée circule un réseau étendu de relations et prend de l’ampleur, parfois sans possible retour. Notre système de racines devient interconnecté et crée une énergie unifiée qui façonne notre vision.

Agir et faire la différence

« Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité d’agir malgré nos peurs » John McCain

Le timing fait la différence. Une fenêtre d’opportunité peut se fermer aussi rapidement qu’elle s’ouvre. La spontanéité délibérée, c’est la capacité à agir sans l’avoir planifié mais en restant en lien avec sa véritable identité. Entrepreneurs, nous sommes préparés lorsque les fenêtres d’opportunités s’ouvrent à nous. « Au moment où nous nous décidons, nous nous y engageons entièrement. A ce moment-là, la Providence se met également en marche » Randy Komisar

La persévérance adaptive permet aux entrepreneurs de naviguer de façon astucieuse le paradoxe entre anticiper, changer de cap et rester dessus. S’adapter, c’est réduire le temps qui nous sépare du succès grâce à l’ingéniosité et la flexibilité. Persévérer, c’est continuer à avancer en surmontant l’adversité.

Entrepreneurs, nous effaçons les lignes imaginaires et étendons la sphère des possibles.

Accueillir le renouveau et la réinvention

Afin de rester sur le bon chemin, des ajustements sont nécessaires. En général, il s’agit de se renouveler. Parfois il est nécessaire de se réinventer.

Se renouveler. Le renouvellement nous permet de recalibrer notre compas en fonction de nos priorités et de rester redevable envers notre vision et nos objectifs. L’ennemi n’est pas le stress, mais la linéarité (l’incapacité à osciller entre la dépense et la récupération d’énergie). Il est nécessaire de passer par des moments de (très haute) concentration à des moments de (profonde) relaxation et retour. Un sanctuaire (lieu protégé de détente et de joie qui nous permet d’être en paix et de réfléchir) est un lieu de grâce. Se renouveler au quotidien est une très bonne habitude.

Des expériences transformatrices testent notre courage. Lorsque nous les traversons, nous en ressortons plus forts. On peut tout nous prendre, sauf notre liberté spirituelle, la liberté de choisir notre attitude en toutes circonstances, de choisir notre propre chemin. Nous cultivons la force, la résilience mais également la croissance et la volonté à servir.

Se réinventer est nécessaire lorsque se renouveler ne suffit pas, souvent dans des moments de grande adversité ou de crise. Se réinventer consiste à découvrir nos prochains déplacements, en étant connecté à ce qui est vraiment essentiel pour nous, en ayant confiance à notre pouls interne.

Le Leadership Agile, en pratique

Le Leadership Agile, en pratique

tiré de agile leadership principles & practices, university of maryland

« Le leadership, c’est l’art de faire en sorte que ce que souhaitez soit effectué par une autre personne parce qu’elle en a vraiment envie. » Dwight D. Eisenhower

La méthode agile a fait ses preuves dans le monde de l’informatique et s’étend progressivement à tous les secteurs d’activités grâce à sa capacité à relever les défis posés par notre monde imprévisible et changeant. Elle repose sur trois critères principaux : la rapidité, la portée et la confiance. La rapidité prévaut sur la prévisibilité et l’innovation. La portée est variable, le budget et les délais étant quant à eux fixes. Le choix de partenaires est défini par le critère confiance, l’efficacité et l’expertise devenant secondaires.

Le leadership agile est orienté processus. Le leader agile commence par créer un environnement de travail qui mène à la performance, selon les deux préceptes suivants : (1) plus un équipe est heureuse, plus elle est rapide et (2) une équipe qui fonctionne bien est beaucoup plus rapide que la plus rapide des personnes. Le leader donne la direction et facilite la circulation de l’information, puis il est au service des membres de son équipe dans leur travail (servant leadership). La fluidité des processus est le maître-mot.

Le leader agile est un référent pour son équipe, une sorte de professeur préféré. La relation est une relation de confiance. Il est un leader-serviteur avec les caractéristiques suivantes : une vision à long terme, la capacité à mettre en place les bons processus qui à leur tour débouchent aux bons résultats, celle de développer les membres de son équipe et la capacité à résoudre en continu tous les problèmes qui surgissent.

Les membres de l’équipe agile sont habilités, le résultat de leur travail leur appartient, ils en sont responsables, ils sont ultra-motivés car ils adorent ce qu’ils font (au point où ils le feraient même si ils n’étaient pas payés) et ils travaillent dans un environnement qui leur convient parfaitement.

Le leader agile est doté d’intelligence socio-émotionnelle (confiance en soi, maîtrise de soi et empathie), d’un état de pleine conscience (se rendre compte de ce qui se passe à l’intérieur de soi sans se laisser influencer par cela), et d’une grande capacité de concentration (faire fi des distractions).

Le leader agile garde en tout temps à l’esprit les besoins du client. Il recherche la simplicité (en éliminant tout le superflu). Le leader prend en compte les évolutions des besoins du client. Les produits sont délivrés de façon régulière et dans le respect de délais et du budget.

Leadership Agile

Leadership Agile

tiré de leadership strategy, steve denning, forbes, 2016)

L’agilité est un nouvel état d’esprit.

Elle permet aux leaders d’accueillir le changement de façon continue. Etre agile, c’est travailler de façon astucieuse et délivrer une expérience client fluide. Une collaboration continue entre les silos de l’organisation et une interaction rapide avec le client qui débouche sur une adaptation en temps réel.

Une organisation agile a trois caractéristiques principales : des petites équipes, l’orientation client et l’attitude réseau (moins de bureaucratie)

. Le travail s’organise autour de petites équipes autonomes et transverses qui travaillent sur des cycles courts sur des tâches relativement petites en recevant un feedback continu du consommateur final ou de l’utilisateur

. L’organisation ajuste tout – ses objectifs, ses valeurs, ses principes, ses processus, ses systèmes, ses pratiques, ses structures de données, son système de récompense – de façon à continuellement générer de la valeur aux consommateurs et élimine tout ce qui n’y contribue pas

. L’organisation agile se voit comme une flottille de vedettes, un réseau d’équipes vivantes organiques et hautement performantes ; la compétence réside à travers toute l’organisation et l’innovation peut venir de partout

Tout le monde peut parler avec tout le monde, les idées peuvent venir de partout, y compris des consommateurs, agissant en réseau, l’organisation devient un organisme vivant qui se développe, qui apprend et s’adapte de façon fluide afin d’exploiter les nouvelles opportunités et ajouter de la valeur aux consommateurs

L’agilité nécessite d’accueillir de nouveaux paradigmes afin de permettre une croissance spectaculaire de valeur

21 lois du Leadership

21 lois du Leadership

tiré de john c. maxwell, the 21 irrefutable laws of leadership, 2007

1- Le plafond – l’organisation (l’équipe) est plafonné par le niveau d’efficacité de son leader, si je suis à un niveau d’efficacité 8, mon organisation sera plafonnée à un niveau d’efficacité 7, en élevant mon niveau de leadership, j’élève l’efficacité, les résultats de l’organisation

1- L’influence – lorsque je parle, les gens écoutent, le leadership se construit à partir de mon caractère (qui je suis), mon réseau (qui je connais), mes connaissances (ce que je sais), mon intuition (ce que je sens), mon expérience (ce que j’ai accompli), les résultats (ma manière de relever les défis) et mes compétences (ma capacité à atteindre des objectifs)

3– Le processus – je développe et j’affine mes capacités de leadership chaque jour, grâce à ma discipline personnelle et ma persévérance selon l’adage les champions ne deviennent pas champion dans l’arène, l’arène est simplement le lieu où l’on reconnait les champions

4- La navigation – en tant que leader, non seulement je pilote le navire mais je jalonne également la feuille de route, pour cela je recours à l’auto-réflexion, l’équipe compte sur moi et je compte sur l’équipe, je garde la conviction de réussir et je m’adapte de façon agile à la réalité courante

5- L’addition – je me mets au service des autres et j’ajoute de la valeur à leurs vies, en poursuivant mon développement personnel, je fais avancer les autres

6- Le socle – le leadership se construit sur la confiance, la force de caractère (force intérieure, physionomie morale) permet aux autres d’avoir confiance dans mes capacités de leader, l’intégrité caractérise l’empreinte essentielle du leader

7- Le respect – les gens s’alignent et suivent naturellement un leader qui est plus fort qu’eux, je gagne le respect des autres par mon autorité naturelle, le respect que je témoigne aux autres, mon courage porteur d’espoir, mes réalisations, la loyauté et la valeur que j’apporte aux autres, leader je sais, je suis convaincu que je sais et je rends mon entourage attentif à cette évidence

8- L’intuition – l’intuition, c’est la capacité de lire chaque situation et de lire les gens, leur état d’esprit (le mien également), en tant que leader je vois chaque situation comme un défi, et face à chaque défi, je définis la personne la plus apte, les ressources nécessaires, les aspects financiers et j’habilite les personnes dans l’atteinte de résultats concrets

9- Le magnétisme – j’attire qui je suis, soit des personnes qui ont les mêmes qualités que moi, leader je m’entoure intentionnellement de personnes qui me sont complémentaires (et comblent mes faiblesses)

10- La connection – j’initie le contact et je rentre en relation avec les gens, leader, je touche le coeur des gens, je m’intéresse de façon authentique, je me concentre sur chaque personne, une par une, même dans un groupe

11- Le cercle restreint – les membres de mon cercle restreint m’apportent personnellement de la valeur, leader je m’entoure d’un cercle restreint, au plus 7 membres, je les dirige et je les habilite directement, je leur donne des responsabilités particulières, mes attentes à leur égard sont supérieures et ils sont redevable de leurs erreurs, mon assistant(e) est un atout très précieux, leader, je m’entoure des personnes qui comprennent et agissent rapidement (le top 20 pour cent)

12- L’habilitation – leader j’identifie, je développe, je donne des ressources, de l’autorité et des responsabilités à des leaders potentiels, puis je les guide dans leurs réalisations, je gagne en autorité en habilitant les autres leaders et en montrant une tendance à la réalisation

13- La vision – je vis ma vision et je dirige de façon efficace grâce à deux qualités : une vision claire du futur (quoi ?) et une feuille de route très concrète (comment ?), je dirige avec clarté bien qu’étant régulièrement dans un environnement incertain, l’incertitude appelle le leadership

14- L’adhésion – si je suis crédible en tant que personne, alors on adhérera à ma vision, je gagne en crédibilité en construisant des relations solides, en répondant aux questions, en partageant mes idées, mes espoirs, mes rêves et en réalisant de la croissance pour l’organisation, pour l’équipe, gagnant ainsi leur confiance en moi et en mes capacités de leadership

15- La victoire – les leaders partagent tous la conviction que la victoire est le seule option possible, ma ténacité me permet de toujours trouver une manière de gagner, pour y arriver trois composantes me sont nécessaires, une vision commune (ma capacité à fédérer autour de ma vision), des compétences variées (choisir des personnes complémentaires) et mon dévouement à réussir (ma capacité à motiver, habiliter, guider mes équipiers vers leur potentiel), leader, je prends la responsabilité de la victoire de mon équipe

16- L’élan – le leader crée l’élan avec sa vision, sa passion, son enthousiasme, bref avec son énergie propre, je persévère pour réaliser ma vision, grâce à des petits succès, je gagne en confiance, j’enlève les éléments démotivants, l’espoir nait et le tout se met à bouger vers l’avant, du travail assidu, du dévouement à exceller, l’envie de réussir, je félicite l’effort et je récompense les réalisations, les miennes et celles de mon équipe, celles de mon organisation

17 – Les priorités – être occupé ne signifie pas être productif, être actif ne signifie pas accomplir, en tant que leader j’anticipe continuellement, le principe de Pareto dit que 80% des résultats sont le produits de 20% des efforts, j’évalue mes priorités en fonction de trois questions : est-ce indispensable (sinon éliminer ou déléguer) ? où ai-je le meilleur retour sur l’effort investi (sortir de ma zone de confort tout en restant dans ma zone de talent et de force) ? et qu’est-ce qui m’apporte la meilleure récompense (faire ce que j’aime, ce qui me donne de l’énergie) ? J’aligne mes priorités, mes forces et ma vision

18- Le sacrifice – tout leader fait des sacrifices, à l’instar des sportifs plus on monte plus on fait des sacrifices, il s’agit d’échanger une chose très précieuse que je possède et acquérir une chose plus précieuse que je n’ai pas encore, plus je monte moins je pense à moi, moins mon temps m’appartient, leader je dois être capable de renoncer à plus que les personnes que je dirige

19- Le timing – savoir prendre les bonnes décisions au bon moment est l’une des qualités premières de leader, le timing est un facteur essentiel du succès, naturellement entrepreneur je possède un très bon sens du timing, je sais à quel moment agir, saisir une opportunité, je suis conscient que quand agir est tout aussi important que quoi faire et où aller

20- La croissance exponentielle – pour multiplier la croissance il faut mener des leaders (mener des suiveurs ne fait qu’ajouter à la croissance), leader, je suis naturellement impatient, je veux agir vite, voir la vision accomplie, je jauge rapidement la situation, je projette la destination et j’ai une idée assez précise de la manière de l’atteindre (souvent les gens sont à la traîne piégés dans une tension entre ce qui est et ce qui devrait être), leaders, nous sommes difficiles à trouver (nous faisons bouger les choses, nous attirons, nous mobilisons, rassemblons les autres pour les faire performer avec excellence), nous sommes difficiles à rassembler (entrepreneurs, nous voulons faire notre propre chemin) et nous sommes difficiles à retenir (nous devons avoir quelques coups d’avance pour continuer à attirer)

21- L’héritage – il arrive un jour où notre vie sera résumée par une phrase, il est essentiel de soi-même choisir cette phrase et de la vivre pleinement, de choisir ce que nous représentons, (alors que l’accomplissement se mesure à ce que nous faisons pour nous-mêmes, le succès vient lorsque nous habilitons des suiveurs à faire des grandes choses pour nous, l’importance arrive lorsque nous développons des leaders à faire des grandes choses avec nous), l’héritage se construit en habilitant des leaders à réaliser des grandes choses sans nous

La capacité de mobilisation du leader

La capacité de mobilisation du leader

inspiré de john c. maxwell, les 5 niveaux du leadership, 2016

Le leader parle, les gens écoutent, ensemble ils agissent. Il existe plusieurs niveaux de leadership. La capacité à mobiliser évolue de l’obéissance (niveau 1) à l’envie naturelle de s’engager (niveau 5) :

La position (niveau 1) :   le leader utilise son titre, son pouvoir hiérarchique, l’effet de mobilisation se traduit par l’obéissance

La relation (niveau 2) :   le leader montre aux gens qu’ils ont de la valeur, l’effet de mobilisation se traduit par une envie de participer

Le résultat (niveau 3) :   le leader dépasse les objectifs fixés par l’organisation, l’effet de mobilisation se traduit par la sécurité de l’environnement

Le perfectionnement (niveau 4) :   le leader développe les individus, la capacité de mobilisation se traduit par la gratitude

Le respect (niveau 5) :   le leader est ce qu’il est, il vit pleinement ce qu’il représente, sa capacité de mobilisation se traduit par l’envie naturelle de s’engager